A partir du 20 janvier, lycéens de terminale et étudiants en réorientation peuvent entrer sur Parcoursup leurs vœux de formation dans le supérieur. Myriam Pinard, psychologue au Centre d’orientation et d’examens psychologiques (Corep) donne quelques conseils.
ici.
Depuis fin décembre 2020, lycéens de terminale et étudiants en réorientation ont pu découvrir sur la plate-forme Parcoursup les quelque 17 000 formations proposées cette année. A partir du 20 janvier, ils peuvent s’inscrire et formuler jusqu’à dix vœux. Comment gérer son stress ? Est-ce normal de ne pas savoir ce qu’on veut faire à 17 ans ou à 18 ans ? Quelles questions se poser ? Eléments de réponse avec Myriam Pinard, psychologue au Centre d’orientation et d’examens psychologiques (Corep) à Paris, qui accompagne chaque année plus de 2 000 familles.
Au moment des choix d’orientation, pourquoi certains élèves sont en difficulté et d’autres non ?
Cela ne dépend pas forcément du niveau scolaire. Le fait que l’élève s’inquiète de ses capacités peut jouer, mais nous recevons aussi en entretien énormément de très bons élèves qui sont perdus quand on leur parle d’orientation. Ils n’ont jamais vraiment eu à se poser des questions durant leur parcours dans le secondaire et ont en général suivi des filières assez généralistes. Bref : pour eux tout est possible, et c’est ce qui leur pose problème.
« Nous conseillons aux élèves de se demander quelles sont les matières ou les approches disciplinaires avec lesquelles
ils ont le plus d’affinités »
Il y a aussi beaucoup d’élèves qui ont des envies, mais sur lesquels pèsent des pressions, parfois inconscientes, pour aller ou ne pas aller vers telle ou telle filière. Elles peuvent venir soit du système scolaire, soit des parents, pour des raisons sociales ou culturelles dont nous cherchons à faire prendre conscience l’élève pour qu’il puisse les dépasser. Mais l’orientation oblige tous les élèves, pour la première fois parfois, à se poser la question presque philosophique de savoir qui ils sont vraiment, quelle est leur personnalité, pour la mettre en adéquation avec un projet d’étude : il est normal que cela soit anxiogène.
Comment s’y prend-on alors lorsqu’un jeune est « bloqué » et ne sait pas du tout ce qu’il a envie de faire plus tard ?
D’abord, on dédramatise ! Le choix ou les vœux de formation qu’on fait sur Parcoursup en terminale ne nous engagent pas pour toute la vie. Il existe de nombreuses manières de bifurquer dans le supérieur si on s’aperçoit qu’on s’est « trompé ». Des néoétudiants viennent parfois nous voir quelques mois seulement après le début de l’année universitaire pour changer de voie, beaucoup plus matures dans leur projet grâce à cette expérience.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire